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Mgr. parcourt les villages de Yalgo

Les festivités pascales semblent ne pas avoir entamé les énergies de notre père évêque qui, du 30 mars au 3 avril 2016, en effet, a effectué une visite pastorale dans la paroisse Sainte Famille de Nazareth de Yalgo. Durant trois jours, Mgr. Thomas Kaboré a sillonné tous les villages de ladite paroisse sous une chaleur de plomb, à travers des pistes cahotantes et poussiéreuses.
Dans tous les villages, c’est le même enthousiasme et la même joie qui ont marqué l’accueil de Mgr. Ce dernier était reçu à l’entrée des villages, escorté par les fidèles dans une ambiance festive, jusqu’à la cour du catéchiste. Là, il recevait les salutations de la communauté à travers la traditionnelle eau de bienvenue. Les autres communautés religieuses (adeptes de la religion traditionnelle, musulmans et protestants) venaient aussi saluer l’évêque dès son arrivée. Il s’agit là bien d’un signe de tolérance et d’entente, de dialogue et de solidarité entre les différentes communautés religieuses vivant ensemble dans les villages. Pas seulement un signe, mais aussi un bel exemple à imiter partout. Après donc les salutations d’usage, s’ensuivait l’échange avec la communauté chrétienne dans l’église.
L’échange entre Mgr. et les fidèles a suivi le même schéma. Ainsi, il a consisté à parler des points suivants : la vie et l’histoire de la communauté en question, son organisation interne, les activités pastorales qu’elle mène, l’auto-prise en charge, pour finir avec la situation du catéchiste et les difficultés auxquelles la communauté est confrontée. Des différents échanges, il s’est avéré que les communautés sont plus ou moins anciennes, et sont toutes organisées autour du catéchiste, principal animateur de la vie de la communauté dont quelques membres l’assistent dans sa mission quotidienne. Cependant dans certains endroits, l’engagement des membres de la communauté n’est pas toujours au rendez-vous.

Le père évêque durant son enseignement dans l’église de Kouini

Quant aux activités pastorales, elles concernent la vie de témoignage que les chrétiens rendent par l’exercice de la charité envers les pauvres et les personnes âgées ; l’encadrement des catéchumènes, la formation des chrétiens dans les Petites Communautés ecclésiales (P.C.E.), etc. Les activités rémunératrices de revenus que les communautés mènent dans le cadre de leur auto-prise en charge sont pratiquement les mêmes : instituions de quêtes tous les vingt-et-un jours, la pratique de champs communs dont les produits en fin d’hivernage sont vendus en partie pour fournir les caisses en espèces, tandis que l’autre partie est retenue pour la charité envers les plus pauvres. A ce niveau, il est à noter que les femmes sont les mieux organisées, en ce sens qu’elles ont mis en place un système de crédit qui leur permet de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Pour ce qui est de la situation des catéchistes, il est ressorti un peu partout qu’elle n’est pas des meilleures. Aussi des sollicitations ont-elles été faites à l’endroit du père évêque pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Dans ce sens, les communautés n’ont pas manqué de solliciter des églises, ce d’autant que la majorité, sinon toutes, prient encore sous des hangars de paille, ou dans des édifices en banco bien vieillis.

Mgr. avec la communauté de Nagbîngou 2 devant une église en hangar de paille

Enfin, les principales difficultés auxquelles les communautés chrétiennes de Yalgo sont confrontées sont pratiquement les mêmes : le chômage des jeunes et la présence des sites d’or qui attirent aussi bien enfants qu’adultes.
Par la suite, le père évêque intervenait par un enseignement basé sur la thématique des P.C.E. Il concluait en exhortant les fidèles à la prière et à la fidélité à leur baptême. C’est le même appel qu’il a appelé dans l’église paroissiale de Yalgo, le dimanche 3 avril, au cours de la messe célébrée en guise de clôture de sa tournée. La recette à tous ces défis, pour lui, est la foi. Mais comment avoir la foi si elle n’est pas donnée ? Comment la donner si elle n’est pas demandée ? Il faut alors la demander pour soi-même et aussi pour les autres, car elle est donnée et se reçoit en communion avec la communauté chrétienne.

Père K. Alexis OUEDRAOGO

 
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