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La commission Justice et Paix s’initie à la gestion et communication de conflit.

Du vendredi 19 au 21 février 2016, les membres de la Commission Diocésaine Justice et paix du diocèse de Kaya ont été initiés à la gestion et à la communication de conflit. Ladite formation, qui a eu pour cadre le centre d’accueil de la Fraternité, a été assurée par l’abbé K. Alexis OUEDRAOGO, directeur de Radio Notre Dame et chargé de communications de Kaya.
Aussi bien en diocèse qu’au niveau national, cette commission œuvrant pour la justice et la paix n’est plus à présenter, tant elle est bien connue et toujours par monts et par vaux, sollicitée pour résoudre conflits et crises. C’est d’ailleurs la raison qui a motivé la formation dont l’objectif est le renforcement des capacités des membres dans leur mission sous l’angle de la communication.
En effet, c’est un truisme de dire que notre culture actuelle est profondément marquée par celle des communications sociales. Une culture qui nous a fait prendre conscience de l’importance de la communication, dimension constitutive de l’être humain. Ce qui permet de dire qu’il est impossible d’échapper à la communication et qu’on ne peut pas ne pas communiquer. Aussi, vie en société et communication sont-elles intimement liées. L’on comprend pourquoi les conflits qui éclatent dans la société sont, pour la plupart, des conflits de communication. Par conséquent leur résolution est une activité de communication.
Mais, qu’est-ce que le conflit ? C’est la question qui a servi de point de départ à la formation proprement dite, après une petite plantation de décor de la thématique. De la réponse donnée par le formateur, il est ressorti que « le terme conflit vient du latin conflictus qui dérive du verbe confligere, composé de deux mots cum = avec, contre et fligere = heurter contre. Le heurt advient entre deux parties et contient l’idée de lutte, de contraste, d’opposition ». Le conflit est, pour ainsi dire, une collision, une lutte, un combat, une opposition entre le besoin, le désir d’une personne ou d’un groupe de personnes empêchant la réalisation ou la satisfaction de ce désir ou besoin. En somme, « le conflit est une expérience universelle de l’être humain et de la société de plusieurs types : de la relation, de l’identité, de l’information, de la structure, de la valeur et de l’intérêt ».

Les participants durant un débat

Suite à la définition du conflit, de ses origines et des formes sous lesquelles il peut se présenter, l’atelier s’est poursuivi avec la dernière étape, à savoir, la gestion du conflit dans la perspective de la communication. Pour l’abbé Alexis, « dans le temps et dans l’espace les manières d’agir et de gérer ce phénomène, qui relève du processus communicatif, sont variées ». Et alors, il s’est attelé à la transmission aux participants, de ces processus pour gérer les conflits sous l’angle de la communication, avec des exemples et exercices pratiques à l’appui.
Les participants repartent ainsi plus outillés pour faire face aux situations de conflit auxquelles les communautés locales dans lesquelles ils vivent seront confrontées. Outre la formation, ils se sont penchés sur la planification des activités de leur commission comptant pour la nouvelle année pastorale. Une activité qui semble venir tard, mais que l’on pourrait expliquer par une raison significative. En effet, la commission a été beaucoup sollicitée lors des récents soubresauts socio-politiques ayant secoué notre pays et qui ont abouti aux élections présidentielle et législatives. À présent que le climat le permet, ils ont pu la mener avec un mot d’ordre : celui de l’engagement et du don de soi pour un Burkina Faso pacifié, réconcilié et apaisé, gage d’un développement durable. Mieux vaut tard que jamais, a-t-on l’habitude de dire.

Abbé K. Alexis OUEDRAOGO

 
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