Depuis le 14 décembre 2015, notre père évêque et les siens sont en deuil. Et pour cause, c’est en ce jour-là qu’ils ont perdu le benjamin de leur fratrie. Sylvestre Abel Kaboré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est décédé suite d’une arthrose générale, dans sa cinquante-huitième année.
« Silva » qu’on appelait ainsi affectueusement, était souffrant depuis un certain temps aux Etats-Unis d’Amérique où il a vécu trente-et-cinq ans durant. Mais sentant que la fin était toute proche, il a exprimé le vœu de retourner sur les terres qui l’ont vu naître et où il mourra au milieu de ses proches qui lui sont demeurés solidaires jusqu’au dernier soupir.

Sylvestre Abel Kaboré

Parti donc chez les Yankee espérant y réussir sa vie comme tant de jeunes africains, il est resté scotché à sa foi au milieu de tant d’épreuves. De fait, du témoignage livré par Mgr. Thomas Kaboré durant l’homélie, il est ressorti que le défunt ne quittait pas son chapelet et que son chapelet ne le quittait pas non plus. Idem pour ses livres de prières aussi bien en anglais qu’en français qu’il parlait toujours bien, malgré son long séjour au Pays de l’Oncle Sam. De retour au bercail, il continuait toujours de vivre sa foi, fréquentant l’église paroissiale de Pissy où a été célébrée la messe de ses obsèques.

Mgr. Thomas encense le cercueil de son frère défunt

Ainsi, l’on peut dire que même si Sylvestre est revenu sans la réussite humaine qu’il est allé chercher aux Etats-Unis, il en a été ramené par Celui qui l’a toujours cherché, Dieu. Et alors, le message de sa vie se résume en ces paroles dites par Mgr. lui-même dans son homélie : « Dieu nous a aimés alors que nous sommes orientés vers d’autres choses. Malgré tout, Dieu nous poursuit toujours ».
Sylvestre Abel dont les siens et les fils de l’église famille de Dieu à Kaya pleurent la disparition était marié et père de trois enfants. Nos condoléances les plus attristées à notre père évêque et aux membres de sa famille. Donne-lui, Seigneur, le repos éternel. Et que brille sur lui la lumière de ta face.

Père K. Alexis OUEDRAOGO