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« L’humanité n’a pas de paix, l’humanité manque...

« L’humanité n’a pas de paix, l’humanité manque de paix. L’humanité a besoin de paix. Car une vie sans paix est une vie qui n’a pas de sens, c’est une vie sans saveur » : c’est l’appel lancé par son excellence Mgr Théophile NARE, évêque de Kaya, à l’occasion de la messe de nuit de Noël qu’il a célébrée ce jeudi 24 décembre 2020. Comme le veut la loi de l’Eglise, c’est dans son église cathédrale de Kaya que le père de la famille diocésaine de Kaya a présidé la traditionnelle messe de nuit de Noël. Ce fut en présence d’une grande foule de fidèles, venus accueillir l’Enfant-Dieu.
Contexte sécuritaire et sanitaire obligeant, l’heure de la messe a été ramenée à plutôt, à savoir à 19h00, pour permettre aux fidèles de rentrer chez eux tranquillement, après la messe. Une célébration particulière donc qui n’a cependant pas rien enlevé de son sens et de son importance.

Les fidèles durant la messe

Expliquant donc le sens de la fête de Noël dans son homélie, Mgr NARE a commencé par présenter l’identité de celui dont on célèbre la naissance en ces termes : « On a eu un enfant, c’est un roi, le roi de paix venu nous donner la paix. Puisse Dieu donner la santé aux malades…..Que ceux qui sont dans l’inimitié et l’hostilité puissent se pardonner ». Un rappel qu’il faut faire sans cesse, ce d’autant que la fête de Noël semble de plus en plus être réduite à son aspect réjouissances, repas, cadeaux, retrouvailles en famille. Elle est plus que cela. Elle donne l’occasion de découvrir l’immense amour de Dieu pour nous et donc d’en avoir pour les autres. Voilà pourquoi Mgr a invité les fidèles à avoir une pensée particulière pour ceux et celles qui ont besoin de notre attention. « Si nous parlons de naissance d’enfant, dira-t-il, nous ne pouvons pas oublier qu’il y a parmi nous beaucoup de couples qui sont sans enfants. Entrons au-dedans de nous-même pour penser à eux. Puissent-ils être exaucés. Il y a également beaucoup d’enfants qui, chaque jour, sont jetés dans des poubelles. Puisse Dieu nous pardonner pour cela ».

Une vue de religieuses

La fête de Noël est également celle du partage et de la solidarité. Des vertus qui sont parfois reléguées aux oubliettes de la conscience, marquée plutôt par l’égoïsme et l’individualisme. En prenant la condition de l’homme, Dieu lui partage la sienne, se faisant solidaire de lui, pour le sauver du péché. Une invitation faite à l’homme de cette façon, pour qu’à son tour, il se fasse solidaire de son semblable. D’où la nécessité pour les chrétiens et les hommes de bonne volonté, de cultiver et répandre l’esprit de partage et de solidarité dans le monde. « Il y aura beaucoup de personnes qui vont manger et boire, jusqu’à avoir mal au ventre, même piquer la diarrhée. Pendant ce temps il y aura des gens qui vont dormir à jeun. Or, ce qu’il y a dans le monde est suffisant pour tous. Mais qu’est-ce qui manque ? L’esprit de partage », a souligné Mgr Théophile qui, au passage, n’a pas manqué de dénoncer un fléau qui frappe actuellement les personnes déplacées internes, surtout les femmes est les filles. Il s’agit du phénomène de la prostitution. « La vie est précieuse qui ne mérite pas d’être achetée et vendue. Il faut la respecter. Je parle ainsi parce que j’ai appris que parmi les personnes déplacées, ici à Kaya, il y a des femmes et de jeunes filles qui, manquant de tout, se vendent à des gens qui les achète à vil prix. Ce n’est pas une bonne chose », a dénoncé Mgr qui a exhorté les fidèles à combattre le fléau. Comme il l’a lui-même souligné, la dignité des femmes et des filles est déjà suffisamment bafouée dans ce contexte d’insécurité, si bien qu’il faut œuvrer pour endiguer ce fléau dégradant.

Mgr NARE a dénoncé la prostitution des filles et femmes déplacées

Abbé K. Alexis OUEDRAOGO

 
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