Du samedi 13 au dimanche 14 juin 2020, la Paroisse Notre Dame de l’Assomption de Pissila a abrité les journées diocésaines de la cohésion sociale. Organisées par le Secrétariat Exécutif de l’Organisation Catholique pour le Développement et la Solidarité (OCADES) du diocèse de Kaya, elles visent la contribution à la prévention des conflits autour des ressources naturelles et au renforcement de la cohésion sociale dans les communautés.

Les organisateurs durant la conférence

En effet, au Burkina Faso, les différentes ethnies, religions et communautés vivent en bonne intelligence selon une tradition multiséculaire de dialogue, de paix et de pardon. Les autorités politiques, administratives et religieuses œuvrent à renforcer la cohésion sociale pour une paix durable. Cependant la montée de l’incivisme, la corruption, l’individualise, le sentiment d’impunité demeurent de grandes préoccupations pour un meilleur vivre ensemble. Et depuis 2015 le pays est confronté à des attaques terroristes récurrentes et à des conflits intercommunautaires qui ont fait de nombreuses victimes et contraignent de centaines de milliers de Burkinabé à se déplacer.

Les populations sorties pour la conférence

En outre, malgré l’existence des textes régissant le foncier rural, force est de constater que le milieu rural connait toujours des conflits pour le contrôle et la gestion de la terre. Les conflits fonciers se présentent souvent sous plusieurs formes, et le plus fréquent de ces conflits est celui entre agriculteurs et éleveurs. Les raisons de ces conflits sont principalement la méconnaissance des textes, la non-application des textes, la corruption, l’action des politiciens….les conséquences sont celles que l’on connait. D’où l’organisation de ces journées diocésaines de la cohésion sociale, organisées autour du thème suivant : « Gestion des ressources naturelles et cohésion sociale : rôles et responsabilités des acteurs ».
Ainsi, les deux jours ont été rythmés par deux principales activités à savoir une conférence publique sur le thème et la célébration eucharistique. Elles se sont avérées une tribune de dialogue entre toutes les composantes de la population (enfant, hommes et femmes, jeunes et anciens), toutes les obédiences religieuses, les corps de métiers (agriculteurs, éleveurs, commerçants,…) autour des questions stratégiques des ressources naturelles.

Père K. Alexis OUEDRAOGO